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Détenus, trouver du sens

Marche sur le chemin de Compostelle avec des détenus de la maison d'arrêt de Lyon - Corbas

Neuvième jour : oubli, tranquillité, paix, récupération, recueillement, accomplissement !

Ce matin c'est Thomas qui nous a pris en photo au départ d'Estaing.

Michel ne trouvait plus ses lunettes de soleil et craignait de les avoir oubliées au gîte. Bruno est donc retourné au gîte pour vérifier et pendant ce temps Michel se rendait compte qu'elles étaient tombées de sa poche dans les toilettes du café où nous étions en train de prendre le petit déjeuner. Tout cela a mis Thomas en joie ! Tant mieux parce qu'une grosse montée nous attendait et que son pied était toujours aussi douloureux… Après avoir suivi le Lot sur trois kilomètres, nous sommes montés pendant une bonne heure…

 pour atteindre une vue magnifique en haut de la côte.

Quelques kilomètres plus loin nous avons fait la pause casse-croute.

Nous n'étions plus très loin de l'arrivée, il était tôt et nous cherchions l'endroit propice pour un autre temps de célébration autour de Thomas, tourné vers l'avenir. Nous avons chanté le chant qui nous accompagne depuis plusieurs jours : Va plus loin, même si tu te crois arrivé ; va plus loin, le voyage est à peine commencé et la route est encore longue vers la fraternité et l'horizon de l'amitié. Puis chacun de nous avec ce qu'il est, lui a dit sa confiance en lui pour l'avenir.

Avec leur accord, je partage le texte écrit par Gil à Thomas : Sur le bord de la rivière, j'ai posé mon fardeau et j'ai pleuré. Sur le bord de la rivière, j'ai brûlé mes remords et mes regrets, l'immense peine qui me torturait et ma douleur de l'abandon. Tout cela s'en est allé sur le bord de la rivière, et dans la douceur du matin, le murmure de l'eau vive, fraîche et vivifiante de la rivière, m'a dit : va, continue, suis ton chemin, sans peur !

Le lieu où nous sommes ce soir ne s'appelle pas Bellevue pour rien !

Demain, dernier jour de marche, pas de texte, mais une invitation à recueillir ce qui s'est vécu depuis neuf jours, à laisser remonter ce qui a été imprimé en nous pas après pas… Christophe qui est venu nous rechercher, nous rejoint demain matin au départ de l'étape pour marcher la dernière journée avec nous. Merci à lui ! La soirée risquant d'être bien remplie demain, je ne promets rien sur l'heure de la publication du blog, peut-être seulement vendredi matin...

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